"Puisque le pétrole est bientôt interdit, voici mon carburant : mes 281 meilleurs confrères. Avec ce travail qui a occupé deux ans de ma vie, ou peut-être trente-cinq, j'ai voulu faire le point sur la littérature française contemporaine. Balzac voulait concurrencer l'état civil ; je souhaite concurrencer Wikipédia. Aujourd'hui la principale source d'information sur les écrivains vivants est rédigée anonymement par n'importe qui. Je préfère assumer mes commentaires en les signant publiquement. Ceci est le jugement d'un romancier français sur ses collègues de bureau. C'est surtout le dialogue d'un écrivain encore en vie avec des auteurs pas encore morts. Une conversation est possible avec les confrères tant qu'ils ne sont pas décédés. Cette discussion doit avoir lieu avec le maximum d'émerveillement, de franchise, d'injustice, d'altruisme, de subjectivité et de mauvaise foi. S'il ne fallait retenir qu'une chose de ce projet délirant, c'est que la littérature française meurt mais ne se rend pas.